Ce lustre est la déclinaison du modèle carquois, très célèbre du XVIIIème siècle, sans doute de Louis François Feuchère.
Le motif du carquois devient, à la suite du succès du modèle initial, un motif d’ornementation très en vogue. On le retrouve au château de Compiègne (Salon des jeux de la Reine, Appartement du roi de Rome) mais aussi au Château de Fontainebleau, ou encore sur un lustre datant de 1785 au Petit Trianon, et les plus grands noms (Pierre Gouthière, Pierre-Philippe Thomire, Simon Louis Boizot, etc.) en ont fait des déclinaisons.
Surmonté par un carquois ouvragé, sur le modèle de celui de Pierre Gouthière datant de 1781 et conservé au Musée du Louvre, six bras de lumière en torsade viennent porter chacun cinq bougies.
La bougie la plus éloignée de chaque bras est posée sur une guirlande végétale supportant une coupelle et une bobèche en forme de bouton de fleur. Les quatre autres bougies sont soutenues par des tiges de feuillages dont les extrémités fleuries dissimulent une bobèche.
Des rubans en bronze sur le modèle des bras de lumière de François Rémond de 1786 du Château de Versailles relient les bras au carquois central. Deux pompons viennent parachever l’ensemble.